Gisèle Mathieu-Castellani

Éloge de la colère

L'humeur colérique dans l'Antiquité et à la Renaissance

Hermann

Collection : Savoir lettres

Date de publication : 2012-04-11


Cet essai retrace le parcours de la philosophie morale, de l'Antiquité à la Renaissance, lorsqu'elle s'attache à mesurer le rôle de l'humeur colérique dans le champ de l'affectivité. Les médecins de l'Antiquité, Hippocrate et Galien, qui voient dans le déséquilibre humoral la cause des maladies physiques et mentales, tiennent la colère pour responsable de graves perturbations ; les moralistes exploiteront le savoir médical pour dénoncer les dangereux effets de l'irascibilité, susceptible d'emporter jusqu'au délire quiconque ne sait pas résister à cette impulsion. Dans le procès de la colère, toujours enflammé, Aristote, sur les bancs de la défense, est son avocat le plus ardent : elle est à ses yeux, comme l'assurait Achille, « beaucoup plus douce que le miel ». S'attachant à définir la logique des passions, il a l'originalité d'arracher la colère au champ de l'irrationnel, en montrant qu'elle peut prêter l'oreille à la raison, et il la tient alors pour l'alliée efficace du courage et de la vertu. On a prêté attention aux arguments d'Aristote lorsqu'il se dresse en défenseur d'une juste colère, et à ceux des humanistes, comme Aubigné ou Sponde, qui attestent qu'il est des fureurs légitimes : la colère qui « brûle le foie » de Juvénal devant le spectacle des injustices est assurément juste.

25,99

Prix papier : 38,00 €

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À propos

Éditeur
Collection
Parution
2012-04-11
Pages
452 pages
EAN papier
9782705682491

Auteur(s) du livre



Caractéristiques détaillées - droits

EAN PDF
9791037033079
Prix
25,99 €
Nombre pages copiables
45
Nombre pages imprimables
226
Taille du fichier
12175 Ko

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