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Date de publication : 1905-07-01
Je ne tire pas de ce récit la conclusion que toutes les filles comme Marguerite sont capables de faire ce qu'elle a fait ; loin de là; mais j'ai eu connaissance qu'une d'elles avait éprouvé dans sa vie un amour sérieux, qu'elle en avait souffert et qu'elle en était morte. J'ai raconté au lecteur ce que j'avais appris. C'était un devoir.Je ne suis pas l'apôtre du vice, mais je me ferai l'écho du malheur noble partout où je l'entendrai crier. L'histoire de Marguerite est une exception, je le répète; mais si c'eût été une généralité, ce n'eût pas été la peine de l'écrire.
Il y avait en l'an de grâce 1845, dans ces années d'abondance et de paix où toutes les faveurs de l'esprit, du talent, de la beauté et de la fortune entouraient cette France d'un jour, une jeune et belle personne de la figure la plus charmante, qui attirait à elle, par sa seule présence une certaine admiration mêlée de déférence pour quiconque, la voyant pour la première fois, ne savait ni le nom, ni la profession de cette femme. Elle avait en effet, et de la façon la plus naturelle, le regard ingénu, le geste décevant, la démarche hardie et décente tout ensemble, d'une femme du plus grand monde. Son visage était sérieux, son sourire imposant, et rien qu'à la voir marcher, on pouvait dire ce que disait un jour Elleviou d'une femme de la cour: "Evidemment, voici une fille ou une duchesse".
On lui savait gré de sa décence dans la vie, de sa tenue dans le scandale et du pas de Déesse sur les nuées dont elle poursuivait le sentier de la perdition.
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